Misery Business

Misery Business est une forum RP inspiré par Air Gear. Dans un pays, bordé par la mer, cohabitent cinq villes aux traditions et aux croyances différentes. Pendulum en est la capitale, symbole de puissance, représentation de la folie des grandeurs de l'homme. Celle-ci s'étend des bas-fonds jusqu'aux limites du ciel, chaque classe sociale se partage une part. Mais parmi eux, se trouvent les gangs poussés à tous les excès. Entre mage, alchimiste, ou bien simple humain, il n'y a qu'une règle : être le meilleur.

“ Rappel à tous,
Le staff vous invite fortement à jetter un coup d'oeil sur ce topic : [#MAJ] qui est mit en annonce globale partout sur le forum. Il contient toutes les petites nouveautés et offres du forum, alors allez-y ! De plus,nous rappelons que les petites bonhonnes dans les ronds, juste au-dessus, sont les top-sites de MB. Alors votez mes petits ! 8D ”
14/01/12

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Pour tout les nouveaux venus sur le forum, nous offrons 15 points de réputation après validation de leur fiche ! Si ce n'est pas magique ça, comme noël.(Par exemple, encore 5 points et c'est une technique en plus, ou un rang supérieur. ~) [ #Système de réputation ]   [ #Boutique de point ]
28/12/11

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Après quelque litre de sueur provenant du staff (eurk e_e), MB peut enfin vous ouvrir ses portes. Tout beau, tout neuf, on espère pronfondément que ce dernier vous plaira plus que l'ancienne version. [ #Plus d'information ]
27/12/11




“ Misery Business, c'est pour bientôt !
L'attente aura été longue, quelques mois, mais après avoir trouvé le temps on revient enfin. Souriez un peu, le plus gros est fait.Il reste encore des détails à paufiner mais ça ne prendra pas beaucoup de temps. Avant Mercredi 28, promis ! ”
25/12/11

rumeurs ;









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Une parole est une parole [Ais&Lib]

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MessageSujet: Une parole est une parole [Ais&Lib] Une parole est une parole [Ais&Lib] Icon_minitimeMer 10 Aoû - 6:59

Une parole est une parole [Ais&Lib] 868657ico Une parole est une parole [Ais&Lib] 2mr9uee
« Une parole est une parole, et on se doit de la tenir,
qu’importe les obstacles. »


Un pas, puis un autre, et encore un. Un pas, suivit d’un autre, encore et encore. Continuer, ne jamais s’arrêter… Ne surtout jamais s’arrêter, pour enfin l’atteindre.

Les portes automatiques de l’hôpital s’ouvrir, laissant entrer la jeune fille à la chevelure bleu entrer. Elle avançait avec difficulté : le poids du corps inerte pesait sur son dos. Les infirmières de garde cette nuit accoururent en voyant le blessé : un ado qui ne semblait même pas encore avoir terminé le collège, et qui ne risquait pas de le finir de sitôt vu les activités nocturnes auxquelles il participait. Bien heureusement, il était vivant. A défaut de rater sa scolarité, il pourrait enlacer sa mère demain, lorsque celle-ci aura été informée que son fils chéri a été tabassé durant la nuit en participant à un combat de gang.
Le personnel hospitalier aida la jeune fille à poser l’adolescent sur un brancard. La sauveuse, dont le visage était dissimulé derrière un masque de carnaval, tourna les talons dès qu’on lui retira son fardeau de ses épaules. Alors qu’elle s’apprêtait à partir sans demandé son reste, la mage sentit quelque chose accrocher sa robe d’été blanche, et se retourna pour voir ce qui l’a retenait. C’était le blessé qui tentait fermement le bas de la robe, la tâchant un peu plus avec son sang. Il articula difficilement deux syllabes. Seulement deux, mais suffisante pour exprimer toute la reconnaissance qu’il pouvait vu son état : « Merci » . La mage ferma les yeux, soupira, puis tira d’un coup sec sur sa robe pour la libéré de son emprise, et partit en laissant une toute dernière phrase gâcher la journée de l’adolescent :

« Si tu étais encore capable de marcher un jour après cette nuit, sache que je ne t’aurais jamais porté sur mon dos. »

Chronos marcha, courra, vola… Des treck aux pieds, elle roulait à toute vitesse, laissant le vent l’emporter. Ecoutant le calme de la nuit, elle se remémorait le journal du lendemain, qu’elle avait lu en buvant tranquillement son thé du matin. Dans la rubrique fait divers, il y avait écrit… Ou plutôt, il serait écrit qu’un jeune garçon de 14 ans avait été retrouvé dans un bâtiment désaffecté, tabassé, blessé. Les médecins diront que vu les blessures qu’il aura reçu aux jambes laisseront des séquelles graves, dont l’incapacité de marcher de nouveau. Ah ? Non, demain, il sera écrit dans le journal que le garçon aura été amené à l’hôpital par une mystérieuse jeune fille masqué. Il aura comme même été battu, et sera toujours incapable de marcher. Par moment, Chronos se demandait si elle servait vraiment à quelque chose, mais c’est tous ce qu’elle pouvait faire pour lui : trop changer le cours du de l’histoire aurait des conséquences graves.

Ce gamin maintenant devenu infirme rappela d’ancien souvenir à Aisling. C’était il y a un an, à l’époque elle n’était pas encore habitué à devoir supporter les méfaits du Temps sur les autres, à se sentir incapable de sauver les gens plus que ça. Elle se souvenait de ce sentiment qui lui serrait le cœur, au point de l’étrangler : la culpabilité. Elle se souvenait aussi de cette promesse folle qu’elle avait faite, promesse qu’elle se devait de tenir, par honneur. Car une parole est une parole.

Essoufflée, Aisling s’arrêta un moment pour prendre le temps de constaté le chemin qu’elle avait fait depuis l’hôpital. Du quartier malfamé, elle s’était rendue au quartier asiatique sans s’en rendre compte. Si elle ne connaissait pas l’endroit, elle aurait presque cru avoir quitté le pays, mais elle était toujours dans la même ville. Cependant, elle avait fait un long chemin pour arriver jusqu’ici, et ses pauvres jambes tremblaient de fatigue, presqu’incapable de la tenir debout. Aisling s’assit par terre, essoufflé, pour tenter de reprendre son souffle. Elle put ainsi remarquer que sa robe jadis blanche, était à présent tâché de sang vers le bas et au niveau du dos, et elle pourra un grognement d’énervement. A ce moment précis, même sans son masque, personne n’aurait pu imaginer que cette fille dégoulinante de transpiration et tâché de sang pouvait être l’héritière McQueen.

Des rires se firent entendre. Aisling releva la tête pour en voir l’origine : un groupe de jeunes gens riaient aux éclats, serviette autour du cou, en sortant une baraque de bois. Ah oui, au quartier asiatique, il y avait des sources d’eau chaudes… Pourquoi pas ? Aisling se releva et s’avança vers la maisonnette.

« Irasshaimase ! Vous avez de la chance, vous allez avoir la source pour vous toute seule. »

Une vielle femme en yukata bleu marine vint accueillir Aisling avec un panier d’osier et un large sourire. Mais ce dernier disparut lorsque la patronne prit le temps d’admirer sa cliente de la tête au pied. Un masque, des trecks, et cette robe maculé de sang… il n’y avait aucun doute, cette jeune fille faisait partit d’un de ses gangs de jeunes voyous. La vielle fronça les sourcils, et son regard méfiant voulait tout dire. Allait-elle l’a chassé ? Elle ne fit rien si ce n’est que montrer sa réticence à l’accueillir en ces lieux. Aisling accepta le panier d’osier, remercia la vielle dame et en glissant un innocent « J’ai glissé dans de la peinture rouge » pour justifier sa tenue, bien qu’elle savait que la grand-mère n’était pas suffisamment dupe pour croire une excuse pareille. Puis elle se dirigea vers les vestiaires pour femme sans faire plus attention à la propriétaire.

Aisling enleva sa légère robe d’été, seul vêtement qu’elle portait. La jeune mage n’était pas particulièrement exhibitionniste, mais elle aimait être libre de ses mouvements lorsqu’elle sortait… Et putain qu’est-ce que c’est bon de sentir les courants d’air caresser le moindre centimètre de peau ! Kof kof ! Hum… Aisling retira aussi son masque qu’elle prit soin d’envelopper dans sa robe plié pour le cacher. La patronne avait dit que la source était vide, mais autant ne pas trop prendre de risque. Elle rangea sa robe et ses trecks dans un des compartiments de l’étagère qui trônait dans les vestiaires, puis alla prendre une douche pour nettoyer toute les impuretés qui recouvrait son corps, afin de ne pas salir l’eau de la source. Ahh… Qu’il est agréable de se sentir toute propre ! Aisling entoura la serviette qui se trouvait dans le panier d’osier autour de son corps nu, puis attacha sa chevelure en une queue de cheval. Puis entra lentement dans la source d’eau chaude qu’elle avait pour elle seule.

P. Aisling Blackrose
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MessageSujet: Re: Une parole est une parole [Ais&Lib] Une parole est une parole [Ais&Lib] Icon_minitimeMer 10 Aoû - 16:06

Ne jamais sous-estimer la dureté du béton froid, le peu de confort que peu apporté une caisse en bois. Elle s'était tout bonnement endormie dans le hangar là où se réunissaient les gangs. Baillant elle regarda autour d'elle, tout était vide. Passant sa main dans ses cheveux, se grattant la tête, elle se leva, se sentant quelque peu paumée. Déjà comment elle avait réussi à s'endormir. Et puis pourquoi dehors le soleil se couchait ? En fait si elle comprenait bien, elle avait passé le reste de sa journée à dormir. Quelqu'un avait même eut pitié d'elle ou alors on s'était servi d'elle en tant que porte-manteau à voir, mais ce geste n'était pas anodin. Elle regarda la veste sous toutes les coutures, ça lui ne disait vraiment rien. Il y avait un léger vent dehors, dû moins assez pour créer des courants d'air désagréable venant donner la chair de poule à la jeune fille qui enfila la veste. Tant pis si elle lui appartenait pas, fallait pas lui laisser dans ce cas-là. Sortant son portable de poche, Liberty regarda l'heure, soupirant. Elle se sentait franchement cassée. Fouillant dans ses poches, elle sortit un ticket des sources d'eau chaude. Tiens c'est vrai qu'elle avait pris un abonnement là-bas, qu'elle n'utilisait d'ailleurs jamais. Elle hésita un instant avant d'esquisser un sourire, un petit bain lui ferait pas de mal et puis vu l'heure, il devrait pas y avoir beaucoup de monde.

La jeune fille n'aimait pas trop être nue en compagnie d'autres personnes, c'était aussi pour ça qu'elle y aller rarement. Mais bon vu l'heure, ça devrait être calme. Elle vérifia les fermetures de ses treks, un accident était vite arrivé. Puis elle partit tranquillement, elle n'était pas pressée pour une fois. Liberty était toujours en train de courir partout, évitant les transports publics, ne comptant que sur ses performances pour se déplacer rapidement. C'était sûrement moins sûr niveau sécurité mais plus rapide. Les gens avaient toujours un drôle de regard dès qu'ils voyaient passer quelqu'un en treks, il fallait avouer qu'ici c'était souvent synonyme de gang et qui disait attroupements de jeunes disaient racailles, alcools, drogue. Mais beaucoup étaient à cent milles lieux de la vérité. Les gangs, c'est un peu ça, pas totalement. C'est tellement moins superficiel. Le trajet fut court dû moins la jeune mage n'eut pas le temps de s'ennuyer. Elle s'arrêta devant la petite baraque de bois à la devanture verte. Liberty s'assit par terre sur l'une des marches, enlevant ses treks. C'était malpoli d'entrer dans l'endroit avec ses rollers. Une fois enlevée elle prit un lacé de chacune des chaussures, les nouant entre elles. Elle les mit ensuite sur ses épaules. C'était plus pratique à porter de cette manière.

«Bonsoir.» Liberty sourit, s'approchant du comptoir, elle déposa l'un des tickets qu'elle avait trouvé au fond de son short le faisant glisser jusqu'à la main de la vieille. Celle-ci jeta un regard aux chaussures que la jeune mage portait sur ses épaules. «Pas de problème la vieille, ce sont que des rollers.» Elle glissa un large sourire enjôleur pour accompagner sa phrase avant de prendre un des paniers se trouvant sur une étagère, se dirigeant vers les vestiaires. Là-bas elle se changea, heureuse d'être seule. Elle prit le temps de plier ses affaires correctement, elle n'était pas spécialement pointilleuse, mais détestait avoir des vêtements froissés. Défaisant ses deux couettes, elle laissa ses cheveux libres, enroulant la serviette autour de son corps. Elle se dirigea ensuite vers la salle des casiers dans lesquelles l'on déposait ses affaires. Mais avant de se diriger vers les bains, un casier mal fermé l'interpella. Sûrement un client ne l'ayant pas fermé. Liberty se dirigea vers ledit dit casier, ouvrant celui-ci. Elle se sentit gênée lorsqu'elle remarqua qu'il y avait des affaires, elle était pas du genre fouilleuse et ne pensait pas à mal. Regardant autour d'elle, droite puis gauche, elle tira le panier.

Quelque chose l'avait interpellé. Un masque, une robe blanche tachée de sang et une paire de treks. Écarquillant les yeux, elle eut soudainement une déclic. Ce masque, il y avait pas dix personnes qui portaient le même. Chronos le chef de gang des Midnight Lullaby. Rangeant rapidement le panier, elle referma le casier jetant un coup d'œil à la porte menant aux sources. Si ça se trouvait, elle allait trouver la véritable identité de ce chef. Pas que ça l'obnubilait ou autre, mais c'était toujours gratifiant de se dire qu'on allait peut-être une des rares personnes à démasquait une personne bien connu parmi les gangs. Certaines personnes en auraient bien profiter, chantage et autre. Liberty se contenterait d'embêter la concernée avec ça. Se dirigeant vers les sources, elle se fit discrète, prenant place sur l'un des tabourets se trouvant face à un miroir et quelques produits. Posant sa serviette à côté, elle prit le temps de se laver les cheveux. Elle en avait d'ailleurs besoin après avoir passé la soirée dans un hangar humide, entre les fumeurs et les alcoolos. Puis surtout l'odeur de la veste dont elle était imprégnée. Ça peut semblait étrange, mais c'est en fait assez logique, Liberty n'aime pas sentir les autres. Ouais je sais c'est con. Note du narrateur : Ce que je vous raconte là ça me fait penser aux chats, genre, vous les caressez et juste après ils se font une toilette intégrale, genre trop dégoûté de sentir votre odeur. Liberty c'est à peu près la même chose, attention il n'y aucun sous-entendu pervers.

Une fois son corps rincé, elle remit sa serviette, se dirigeant vers le bassin d'eau fumante, laissant une épaisse buée dans la pièce. C'est là qu'elle remarqua une silhouette se trouvant dans l'eau. Une chevelure bleue, comme celle de Chronos. Pénétrant dans l'eau, ramenant ses genoux contre sa poitrine, elle attendit que la concernée se tourne. Elle était sûre que c'était Chronos. Pourtant lorsqu'elle vit son visage, elle fût comme déçue ? C'était Aisling, une petite fille à papa bourgeoise. La jeune mage regarda autour d'elle, il n'y avait personne d'autres qu'elles. Liberty ne comprenait pas. Peut-être qu'elle était partie juste avant que Thorn n'arrive ? En tous les cas, elle était sûre d'une chose, ça ne pouvait pas être Aisling. Fallait pas rêver, c'était pas cette petite chose médium. Et puis ça se pouvait pas. Aisling était Medium, Chronos contrôlait le temps. C'est cependant après son grand raisonnement qu'elle se rendit qu'elle était debout, sa serviette dans l'eau, pointant du doigt la jeune fille. Il y avait de quoi se sentir conne. Elle se remit immédiatement dans l'eau, remettant sa serviette tout en cachant sa gêne.

«Mh… Ais, qu'est-ce que tu fous ici ?» Liberty rabattit à nouveau ses genoux contre sa poitrine, la moitié de son visage sous l'eau. Elle était vexée de s'être faite avoir, elle qui pensait démasquée Chronos, elle tombait sur ce bébé de Aisling. Non franchement ça lui foutait les boules. Puis encore un épisode honteux qu'elle ne raconterait jamais.

C. Lucrezia Feore
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MessageSujet: Re: Une parole est une parole [Ais&Lib] Une parole est une parole [Ais&Lib] Icon_minitimeMer 10 Aoû - 18:00



Aisling barbotait dans le bassin : l’eau chaude lui faisait du bien après tous ces efforts. Elle avait beau être chef de Midnight Lullaby et être assez connu dans le monde des combats de gang, elle n’était pas particulièrement sportive. La force physique n’était pas son fort. Son seul avantage dans un combat était son don, et celui-ci la trahissait parfois. Par moment, Chronos enviait ses jeunes, mages, alchimistes, ou même humains, qui s’entrainent chaque jour sans relâche pour se mesurer à plus forts qu’eux. Chronos, elle, ne peut que subir pour remonter le temps afin d’esquiver. Mais au finale, bien que la douleur physique n’a plus lieu d’être, la sensation de souffrir, bien que moindre, persiste dans son esprit. Comme il est étrange de souffrir sans blessure apparente.

Aisling entendit alors le bruit de la porte coulissante des douches : quelqu’un arrivait. Et merde… Dire qu’elle espérait profiter seule de la source. Mais Dieu ne nous a pas fait seul sur Terre, et il faut bien partager avec tous les autres insectes que nous sommes. La chef de gang entendit la nouvelle venue (ou le nouveau ? Le monde est remplit de pervers et d’obsédés sexuels) entrer dans l’eau par le bruit de l’eau derrière elle, mais ne se retourna pas. Elle se souvint soudainement de son cassier : l’avait-elle bien fermé ? Et si ce n’était pas le cas, cette fille aurait-elle été assez curieuse et malpolie pour y fourrer son nez ? Une robe tâché de sang, ça marque l’esprit, et la plupart aurait refusé d’entrer dans le même bain qu’une potentielle psychopathe (ce qui ne veut pas dire qu’Aisling en était une !). Et cette fouineuse aurait-elle poussé le vice jusqu’à déplier la robe, à la recherche d’une potentielle culotte ? Non contente de n’y trouver aucun sous-vêtement, la délinquante aurait trouvé le masque de Chronos… Non non ! Aisling se secoua la tête. Elle devenait parfois trop parano… A force de s’inquiété pour sa réputation et son identité secrète, elle allait jusqu’à se méfier d’un buisson.

Et puis zut ! Tant pis ! Aisling n’allait pas rester le dos tourné à admirer un rocher jusqu’à ce que l’autre se barre. Lentement, et prudemment, elle se retourna, faisant quelque vaguelette sur l’eau plane, puis se paralysa : c’était Thorn… Que certains appelle la reine des épines. Bien qu’elles ne se fussent jamais mesurer l’une à l’autre, elles se connaissaient depuis un bon bout de temps. Aisling plus que Thorn. Car si la reine du temps connaissait Liberty Raquel, cette dernière ignorait que Chronos n’était qu’une petite bourgeoise, et Aisling préférait éviter que cela n’arrive. La Raquel s’était brusquement lever, laissant voir son corps nu et dégoulinant d’eau, avec son imposante poitrine rebondissante à la Pamela Anderson, puis pointa le doigt vers elle pour exprimer sa surprise dans un langage familier. Bien qu’Aisling tentait d’échapper à l’étiquette, son éducation de jeune bourgeoise persistait, et elle ne pouvait ignorer les mauvaises paroles. Enfin, passons… Chronos prit le temps de pester contre la nature cruelle et injuste envers elle, avant de soupirer de frustration. Elle jeta un regard lassé vers la rouquine et lui dit d’une voix sévère, comme pour gronder un enfant désobéissant :

« Tu n’étais pas censé m’avoir vu ici… »

Aisling ferma les yeux, expira, et les rouvra. Elle se trouvait à présent assise sur le trottoir en face des sources d’eau chaudes. Sa robe blanche était sale, maculé de sang, et son corps trempé par la transpiration. Un groupe de jeunes gens sortaient de la baraque verte en rigolant, serviette au cou. Aisling ferma les yeux. Oui, c’était à ce moment précis qu’il fallait changer. Elle se leva et s’apprêta à partir : si elle n’allait pas aux sources ce soir, jamais Lib ne l’y rencontrera. Mais alors qu’elle allait tourner les talons, elle perdit le contrôle de son corps… Non ! Celui-ci s’avança de lui-même vers la maisonnée. Cela recommençait… Le même « Irasshaimase ! Vous avez de la chance, vous allez avoir la source pour vous toute seule. ». Le même sourie de mamie gâteau. Le même regard méfiant. Le même « J’ai glissé dans de la peinture rouge » qui traversait les lèvres de la mage sans qu’elle le souhaite. Cette fois-ci, elle put même observer qu’elle n’avait pas bien refermé son cassier. Qu’importe ses efforts pour fuir, son corps ne lui répondait plus. Le temps avait bel et bien remonté, mais il suivait le même cours : certaines choses ne peuvent être changé. Ô que le Temps est cruel !

Aisling bouillonnait de l’intérieur : le temps faisait des siennes, et elle ne pouvait rien faire. L’histoire se répétait, comme la rediffusion d’une série télé ennuyeuse et déjà vu, où l’héroïne meure à la fin, et bien qu’on sait que cela soit impossible, on aimerait que cette fois-ci cette idiote ne prenne pas le même chemin. Mais voilà qu’Aisling se retrouvait de nouveau à barboter dans l’eau chaude de la source. Elle entendit Liberty sortit de la douche pour lentement entrer dans le bassin, et elle qui se retournait pour être surprise par ce cadeau déjà ouvert. Le même soupire frustré. Le même regard lassé. La même voix sévère.

« Tu n’étais pas censé m’avoir vu ici… »

Et le temps lâcha son emprise. Aisling expira brusquement, comme si elle avait dû retenir sa respiration un long moment, et son corps s’affaissa dans l’eau, comme si quelque chose avait retenu son corps contre son gré depuis un moment. Et il fallait dire que ce dernier point été véridique. Enfin, Aisling avait de nouveau le contrôle de son corps. Malheureusement, elle ne pouvait pas changer ce qui venait d’arriver, et elle se rendit compte de l’étrangeté de la phrase qu’elle venait de dire à ce moment présent. Elle avait laissé échapper cette phrase en pensant que finalement, en remontant le temps, elle ne l’aurait jamais dit. Mais voilà, le Temps n’est pas aussi clément. L’eau jusqu’au coup, elle tourna la tête ailleurs et chercha quelque chose pour se rattraper. Elle dit finalement, en essayant d’être le plus naturel du monde :

« J’avais pourtant dit à cette vielle peau de ne laisser entrer personne : j’ai pas réservé tout le bassin pour rien ! Et cette Chronos, quelle goujat ! Elle était censée assurer ma protection pendant mon bain… »

Excuse bidon et un peu tiré par les cheveux… Mais il fallait dire que c’était une excuse digne d’une fille de riche plein aux as qui profite pleinement de son héritage. Aisling jeta de nouveau un regard vers Liberty. Cette dernière, pudique, avait la tête à moitié sous l’eau. Comme s’il fallait avoir honte de ses gros nibards… Enfin, elle aussi elle aurait honte d’exhiber ainsi les siens… Car il faut l’avouer, à côté de la rouquine, il n’y avait pas grand-chose à montrer, à son plus grand malheur.

« Vous êtes bien Joyce Liberty Raquel ? Non ? »

Quelle mémoire ! Aisling n’a pas l’habitude de se souvenir des noms de n’importe qui… Mais voilà, cette Liberty n’était pas n’importe qui justement. Non seulement elle avait déjà assisté à pas mal des combats de la reine des épines, mais il s’agissait aussi de la petite sœur d’une ancienne connaissance à qui elle devait une promesse. Promesse qu’elle comptait tenir : pour expier ses péchés. Aisling regarda la rouquine avec plus d’insistance. En fait, elle n’avait pas eu beaucoup d’occasions pour mieux la regarder en tant qu’Aisling, et avouons que le masque de carnaval gâchait parfois la vue. Et surtout… Qui avait un jour l’occasion d’admirer d’aussi près le corps de la Reine des épines ? Aisling soupira : tant pis pour la réputation. Elle s’approcha rapidement de Lib pour se glisser derrière elle, et d’un mouvement agile elle saisit à pleine main la paire d’attributs féminins.

« Pssit ! Raté : c’est des vrais ! Dis, tes melons ils te gènes jamais lors de tes bastons ? Et sur des trecks ? Ils ne m’ont pas l’air très aérodynamique… »

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MessageSujet: Re: Une parole est une parole [Ais&Lib] Une parole est une parole [Ais&Lib] Icon_minitimeJeu 11 Aoû - 16:32

«Tu n’étais pas censé m’avoir vu ici…» Liberty cligna plusieurs fois des yeux, putain d'impression de déjà vue. Elle ne se rendait pas compte, mais elle venait d'être victime du don d'Aisling. De son véritable don, pas celui dont elle se servait comme couverture. Elle haussa un sourcil en voyant la jeune fille expirer brusquement. À croire qu'elle ne supportait pas la chaleur et la moiteur de l'endroit. En tous les cas, sa phrase était étrange, elle sonnait faux ce qui intrigua Thorn quelques instants. Jusqu'à ce qu'elle débite un taux de paroles, digne d'une gosse de riche capricieuse. Elle n'étonna pas la jeune mage qui se contenta de fermer un instant les yeux, profitant de la chaleur de ce bain, esquissant un sourire discret. C'était sûrement pour ça le masque de Chronos et heureusement d'ailleurs, elle ne voyait pas Aisling être chef de gang et avoir le rend de Queen. Ça aurait été trop gros quand même. Et puis avouons-le, soyons réalistes, ça aurait sûrement énervé Liberty. Elle qui s'entraînait sans cesse et n'avait que le rang de Descendant. Et cette gamine qui en foutait pas une avoir un des plus haut rangs.

« Vous êtes bien Joyce Liberty Raquel ? Non ? » Thorn parut un instant étonné, elle n'avait pas l'habitude qu'on la vouvoie. Relevant son visage, elle hocha la tête, murmurant un bref oui. Fallait croire que son nom se baladait parmi les soirées mondaines pour qu’Aisling daigne retenir son prénom. Plus particulièrement son second prénom, c'était qu'un détail mais la plupart du temps, on s'en tape un peu du second prénom des gens. «Mh. Oui c'est bien moi.» Liberty passa sa main dans ses cheveux trempés, les attachants rapidement, quelques mèches retombantes dans son cou et sur ses épaules. Quand soudain la jeune fille aux cheveux bleus commit une grave erreur. Thorn ne l'avait pas vu s'approcher et à peine avait-elle tourné la tête vers l'autre bout du bassin qu'elle avait disparu. Jusqu'à ce qu'elle sente une légère pression sur sa poitrine. Baissant son regard, elle vit deux mains ses seins. Aisling était masochiste, oui, elle devait vraiment être suicidaire pour oser faire ça. Elle avait beau être écarlate de gêne, elle se défit rapidement de l'emprise de son agresseur d'intimité, se retournant. «Tu vas crever !» Lâcha-t-elle tout en attachant solidement sa serviette pour éviter que celle-ci ne tombe.

La médium n'allait pas être déçue du voyage. Au moins c'était définitif, elle détestait pour de bon les sources d'eau chaude. Ce qui devait être un moment de détente allait finir en baston. Sortant du bassin, elle se laissa glisser sur le carrelage humide et lisse, une ronce attrapant les pieds d'Aisling. Claquant des doigts Thorn les bras croisés regarda la gamine la tête en bas, pendu par les pieds. Lui collant une pichenette sur le front avant de lui tirer les joues assez fortement. Simple vengeance et encore, bien plus douce que ce qu’elle aurait aimé lui faire subir. «Va falloir que t'apprennes à contrôler tes pulsions.» Puis elle claqua à nouveau des doigts, la ronce se défirent avant de disparaître derrière une des colonnes du bassin, laissant retomber Aisling. Soupirant bruyamment, les poings sur les hanches, elle finit par regarder autour d'elle, quelque peu intriguée. Elle venait d'attaquer la jeune fille et Chronos n'étaient pas apparus. Elle qui était censé s'occuper de sa protection, c'était assez léger comme comportement, même si elle pouvait comprendre qu'on avait plus envie de claquer la demoiselle Mc Queen plutôt que de la protéger. Tournant juste sa tête en direction de l'héritière, elle tenta d'oublier l'épisode palpage de poitrine.

«Dit-moi comment tu peux t'attirer la protection d'un chef de gang qui plus est ayant le rang de Queen ?» Comment une fille de riche arrivé à s'attirer la sympathie d'un chef de gang ? C'était tout de même curieux qu'elle accepte de perdre son temps avec une fille bourgeoise dans son genre alors qu'il y avait tant à faire dans le quartier malfamé. À part l'argent et une bonne liasse, elle ne voyait pas tellement. Deux personnes énigmatiques en fait. Elle rajouta même à voix basse, «…C'est pas comme si t'étais une fille facile.» Un autre déclic vint frapper la jeune fille. Leur point communs. Même si Chronos cachaient son visage, elle avait elle aussi des cheveux bleus, même longueur, même couleur. Avouons que ça ne court pas les rues ce genre de coupes. Aisling n'était pas très musclé tout comme Chronos qui malgré son rang n'a pas vraiment d'efforts physiques intenses à subir. Drôle de situation. Il faudrait qu'elle se renseigne un peu sur ces deux-là, ça l'intriguait. Liberty est curieuse peut être même trop et même si pour lui moment, ça ne lui portait pas à tout préjudice, elle préférait ignorer toutes conséquences.

Lien de parenté ? Amies ? Ou simple tromperie ? Qu'est ce qui pouvait bien lier ces deux personnages semblant totalement opposé ? Elle ajouta à voix basse, comme si elle se parlait à elle-même. «Faut croire qu'elle est le genre de chef facile à soudoyer.» Elle esquissa un léger sourire suivit d'un rire. Elle trouvait ça un peu pathétique de se faire avoir par une gamine qui jouait avec l'argent de ses parents, certains tombaient bien bas. Liberty hésita un instant à allée se remettre dans la source, c'est qu'il faisait meilleur dans l'eau. Quoiqu'elle se méfiait de cette petite bleue, on pouvait pas prévoir avec elle. S'approchant d'un air méfiant, elle finit par rentrer à nouveau dans l'eau.

C. Lucrezia Feore
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MessageSujet: Re: Une parole est une parole [Ais&Lib] Une parole est une parole [Ais&Lib] Icon_minitimeVen 12 Aoû - 17:15


Aisling avait agi sans vraiment réfléchir, en pensant simplement que de toute façon, même si elle ne pouvait éviter cette rencontre malvenue, elle pourrait toujours éviter ce comportement suicidaire plus tard. Donc, autant en profiter pour se divertir des réactions de la reine des épines. Elle ennuyait bien suffisamment Aisling à cause de cette promesse qu’elle se devait de tenir. Par contre, ce qu’elle n’avait pas prévu dans son petit jeu, c’est que la réaction de Thorn soit si exagéré. Elle se défit de l’emprise mammaire de l’héritière avant de sortir du bain, et en un claquement de doigt, Aisling se retrouva la tête en bas, avec la serviette, toujours à sa taille, légèrement retourné par la gravité. Thorn commença la torture faciale avant de laisser sa victime tomber sur les carreaux de la source.

La reine du temps caressa l’une de ses joues douloureuse en se relevant pour s’asseoir par terre. Elle n’aimait pas trop qu’on touche à son visage, tout comme Liberty n’avait pas l’air d’apprécier qu’on touche à sa poitrine. L’égoïste ! Dire qu’Aisling voulait juste s’assurer de leur authenticité. Enfin, voilà un mystère d’éclaircit… Mais Aisling n’aimait pas ce comportement : s’en prendre à une innocente jeune fille (pas si innocente que ça en fait, mais c’était comme même exagéré !) qui ne pouvait se défendre. Ais n’aurait jamais pu imaginer que la reine des épines était ce genre de personne, bien qu’elle n’avait rien commis de grave (si ce n’est qu’attaquer le royale visage de l’héritière McQueen), et qu’Ais l’avait un peu cherché (mais c’était en toute innocence !). La fausse médium jeta un coup d’œil vers Liberty, en continuant de se masser la joue. Celle-ci regardait autour d’elle. Ah oui ! Elle devait chercher la possible apparition de Chronos après cet affront à sa royale personne. Il faut avouer qu’il était assez stupide de se vanter d’avoir la protection d’une chef de gang juste avant de se faire massacrer le visage et pendu la tête en bas par de la mauvaise herbe mutante, mais sur le coup, Ais n’avait rien trouver de mieux pour expliquer la présence d’objets aussi suspect dans un cassier des vestiaires. Il ne fallait pas sous-estimer la perversité d’une reine : la rouquine aurait très bien été capable de fouiller dans ses affaires.

Cela n’allait pas bien du tout… Thorn commençait à avoir des doutes en voyant la soit-disante protectrice absente au bataillon, et commençait à poser des questions. Comment une Queen telle que Chronos, avec autant d’orgueil, pouvait accepter de protéger une bourgeoise comme la McQueen ? Ais se rendait compte que son mensonge était un peu trop gros, surtout que la reine du temps ne semblait pas daigner faire attention à elle vu son « absence ». Et puis, Ais s’avouait même qu’elle n’aurait jamais accepté de protéger une fille comme elle. Elle serait bien incapable de se supporter. Mais voilà que la rouquine osait sortir un blasphème de sa vilaine petite bouche. Chronos ? Facile à soudoyer ? Dans tes rêves ! Elle l’avait peut-être murmuré, mais Ais se trouvait bien suffisamment près pour l’entendre. Bien entendu, il valait mieux ne pas trop réagir à cette dernière remarque, ou Ais risquait de griller sa couverture. La rouquine entra de nouveau dans l’eau, tandis qu’Ais se releva. La bleuette croisa les bras, fit face à Liberty pour l’a regardé d’un air hautain.

« Ca y-est ? Tu t’es bien amuser ? »

Aisling ferma les yeux, expira, laissa Chronos agir, et les rouvra.

« Vous êtes bien Joyce Liberty Raquel ? Non ? »

La bleu et la rouge se trouvaient toutes deux de nouveau assises dans le bain, face à face. Aisling avait de nouveau remonté le temps, bien qu’il n’y ait aucun combat, aucun blessé, aucune tromperie… Enfin, de tromperie, il y en avait bien une. La Raquel se méfiait trop, et utiliser son don accorderait plus de temps à Ais de réfléchir à comment éviter une grosse gaffe. Pas que la rouquine la dérangeait particulièrement… Et puis, si le masque de Chronos devait tomber, selon Ais, c’est plus à Liberty que cela dérangerait. Mais si Ais avait décidé de cacher l’identité de Chronos, c’était bien pour éviter quelque problème. La famille McQueen avait bien suffisamment fait parler d’eux ces dernières années, pas besoin que les médias se gavent d’un nouveau scoop : l’héritière McQueen sur la voie des gangs. Qu’ils aillent se faire foutre ! La vie d’Ais et comment elle comptait la mener ne regardait qu’elle ! Hors de question qu’on lui enlève ce que lui ont laissé ses parents disparus, ou qu’on l’enferme dans son monde droit et carré ! Aisling veut vivre sa vie comme elle l’entend, dans ce monde-là, dans son monde… Celui que son ami d’enfance lui a fait découvrir malgré quelques sacrifices.

« Vous vous demandez comment une fille comme moi a pu obtenir la protection d’une Queen comme Chronos de Midnight Lullaby, n’est-ce pas ? Il est vrai que peu de gens sont capables de m’apprécier à ma juste valeur… »

Voilà comment la mage parvenait à se faire passer pour une médium : remonter le temps tout en ayant conscience de certains détails de l’ex-présent. Aisling s’éloigna d’une dizaine de mètre de la rouquine pour monter sur un rocher, la serviette toujours attaché autour d’elle. Elle s’installa confortablement sur le rocher d’où émanait une agréable chaleur dû aux sources d’eau chaudes. Mieux valait ne pas rester trop près d’une fille aussi susceptible : la moindre vaguelette dans l’eau et elle pouvait encore piquer une crise épineuse. Bien que son visage ne fût plus endoloris, Ais y tenait, tout comme à sa jambe. Allongé sur le rocher, et un bras accoudé pour retenir sa tête élevé, Ais continua de parler à Liberty. Les deux mages étaient à présent séparer par un léger nuage de vapeur qui brouillait leurs visions.

« Tous le monde a des craintes, des secrets, des désirs… C’est humain après tout. On est tous prêt à faire n’importe quoi, même se prosterner, pour quelque chose ou quelqu’un : il ne faut pas se voiler la face. A partir de moment qu’on sait pour quoi ou pour qui telle personne n’est prête à le faire, tout est possible. »

Un maître chanteur… Pas mal comme idée (hein ! Avouez-le ! Avouez-le ! ). On a tous des petits secrets qu’on préfère garder comme tels. Cela peut paraître très bas comme technique, mais pour un mage incapable de se battre ou se défendre, dans un monde pareil, tout est possible ! Si vous voulez blâmer quelqu’un, blâmez Dieu qui a accordé les dons de chaque mage. Enfin… Il est vrai qu’Ais n’est pas vraiment à mettre dans cette catégorie, mais vous ne pouvez pas savoir comme c’est frustrant de pas pouvoir passer à tabac quelqu’un. Le don d’Aisling ne sert ni à combattre, ni à se défendre (pas directement du moins). C’est un don de triche et de fuite. Elle ne peut que modifier ses choix, pas fouetter les gens avec des plantes mutantes, les griller au barbecue, ou encore contrôler leurs esprits.

Aisling laissa son autre main libre caresser la surface de l’eau, pour la relever, écouter le « plip plap plop » des gouttes d’eau qui tombent rejoindre la source, et recommencer. Finalement, cette pause relaxation aux sources d’eau chaude pouvait être amusante et une bonne occasion pour tester son pouvoir : pourrait-elle finir par berner la reine des épines ?

« Si tu cherches Chronos, sache qu’elle est partit peu avant ton arrivée après une de mes prédictions. Un gamin battu à mort au quartier malfamé… Le pauvre pourra plus marcher malheureusement. Que c’est triste les gens comme vous qui se battent avec tant de cruauté contre plus faible que vous pour montrer votre soit-disante force… »

La reine du temps n’était pas vraiment ironique ou hautaine cette fois-ci. Au contraire, on pouvait sentir de la tristesse dans sa voix. Se rappeler du garçon qu’elle a aidé cette nuit lui rappelait de mauvais souvenir, engendrant de nouveau ce fichu sentiment de culpabilité. Ais avait beau être assez égoïste, à aimer s’amuser sans relâche, elle ne pouvait ignorer la souffrance du monde. Mais cette souffrance n’est pas quelque chose qu’on peut effacer à jamais, elle était réaliste. Du moment qu’il y aura des hommes qui pourront se faire mutuellement du mal, la souffrance persistera. En gros, pour la paix dans le monde, faudrait l’éradication de l’espèce humaine… Et Ais considérait qu’elle n’avait pas suffisamment profité de la vie pour accepter la fin du monde : si il y a plus personne, avec qui elle pourrait bien s’amuser ? Pour l’instant, son compagnon de jeu était là, la rouquine.

P. Aisling Blackrose
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« Citation : Ca court, ça saute! Mais au final... Un fauteuil, ça vole pas bien haut.
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MessageSujet: Re: Une parole est une parole [Ais&Lib] Une parole est une parole [Ais&Lib] Icon_minitimeSam 13 Aoû - 12:29

Liberty eut à peine le temps de se remettre calmement du tour que lui avait joué la petite peste aux couettes bleues que cette impression de déjà vue lui revînt soudainement, suivie de cette sorte de vertige qui emportait avec lui tout souvenirs de ce qui venait de se passer, il y a quelques instants à peine. Ça ne cessait pas depuis qu'elle était arrivée ici, vraiment trop étrange à son goût. Même si une bonne partie de ses doutes venaient de s'évaporer comme l'eau de la source, une once demeurait en elle. On a beau remonter le temps, on n’efface pas tout pour autant. C'est comme rembobiner une cassette celle de votre mémoire et des actes. La jeune mage se tenait alors assise dans le bassin, ses genoux rabattus contre sa poitrine, la moitié de son visage dans l'eau. Seule une partie de son visage n'émergeait de l'eau et son regard venait de se poser calmement sur l'héritière.

« Vous vous demandez comment une fille comme moi a pu obtenir la protection d’une Queen comme Chronos de Midnight Lullaby, n’est-ce pas ? Il est vrai que peu de gens sont capables de m’apprécier à ma juste valeur… »

Thorn haussa légèrement un sourcil, c'était juste et pas surprenant de la part d'une médium. Avec ce genre de pouvoirs, les niveaux à gravirent ne sont pas tellement importants, dû moins la jeune fille qui aimait l'action et la difficulté aurait été bien malheureuse avec un don pareil. Elle esquissa cependant un sourire en écoutant sa dernière phrase. L'apprécier. Il fallait être de bonne composition comme on dit pour avoir le courage de se coltiner cette plaie toute au quotidien. À sa juste valeur. C'était plutôt une expression, à moins qu'elle ne pèse pas ses mots et que ceux-ci soient sincères. Si c'était le cas, alors elle cachait une partie d'elle-même. Peut-être de la sensibilité ou un trait de caractère qu'elle n'osait pas montrer lui donnant cet air de petite fille capricieuse vous prenant de haut. Il était vrai que la famille Raquel n'avait rien de reluisant, surtout durant cette génération. Un mariage qui a cassé, une tripotée d'enfants dont deux étant étrangement des mages, faisant honte à leur mère. Liberty n'avait jamais réellement compris pourquoi elle et son frère inspiraient cette sorte de dégoût à leur mère. Dégoût, le mot était un peu fort, mais marquait bien la pensée de la mage. Deux mages dans toute la famille, une famille composé uniquement d'humains. Des bâtards ? Elle ne s'était jamais réellement posé la question, le sens de la famille et tout ça, elle ne connaissait pas et ne l'avait jamais eut. Elle s'égara quelques instants dans ses pensées, écoutant d'une oreille distraite les paroles de son interlocutrice. C'était flou ses excuses. Ça n'avait ni queue ni tête, n'avait aucun rapport. Et cela dû se voir sur le visage de la jeune fille car elle releva légèrement la tête, les lèvres entrouvertes comme si elle allait protester, les sourcils haussés. Cette expression qui parle d'elle-même : What the fuck ?

Si elle reprenait textuellement ce qu'elle venait de dire, sans sous-entendues ni tournures de phrases, elle s'était prosternée devant Chronos pour lui demandait protection parce qu'elle avait des rêves, des désirs, des craintes ? Oui tout était possible comme elle disait et malgré l'air sérieux qu'elle avait au visage, Liberty avait du mal à avaler ce qu'elle venait de dire. C'était trop abstrait pour pouvoir comprendre ou faire un rapide résumé à notre cerveau qu'il comprenne enfin le sens de ces paroles. Mais rien à faire ça semblait aussi impossible à comprendre que le bruit de l'eau. Rien à voir. Mais la jeune fille répondit tout de même, comme si elle comprenait tout à fait, qu'elle était à cent pour cent d'accord. «Hm. Je vois ce que tu veux dire.» Tu parles. Un ramassis de charabia sortit par une gamine qui se prend déjà la tête à son âge avec les choses de la vie. Oh. À 19 ans t'a déjà rien vu du monde ou de la vie, alors en dessous de cette barre d'âge, ça devait pas voler plus haut, même en ayant vécu certaines choses marquantes. Liberty fut pourtant interpellé par la suite du discours d'Aisling, elle se redressa totalement, la fixant. C'était pas le début qui l'avait fait réagir mais la suite. C'était comme une épine qui vient de vous piquer, qui s'est enfoncé dans votre doigt alors que vous ne vous doutiez de rien.

« Si tu cherches Chronos, sache qu’elle est partie peu avant ton arrivée après une de mes prédictions. Un gamin battu à mort au quartier malfamé… Le pauvre pourra plus marcher malheureusement. Que c’est triste les gens comme vous qui se battent avec tant de cruauté contre plus faible que vous pour montrer votre soit-disante force… »

Liberty eut un sourire. C'était pathétique comme discours et ça la révoltait qu'on confonde tout de cette manière. Pas la peine d'essayer d'asséner des vérités qui n'en sont pas. Pas la peine d'essayer de la berner ou de lui faire croire qu'elle en faisait partie. La jeune fille la fixa, ne quittant pas son regard, elle n'était pas froide ni agressive, neutre essayant d'être calme malgré qu'il y est un sentiment de révolte dans son esprit.

«Les gens comme nous ? Désolé je ne me sens pas concerné par ce que tu dis. Je suis mage, je fais partie d'un gang, je suis violente mais jamais je pourrais battre à mort un gosse pour le plaisir. Faut pas tout mélanger. Il y a les gangs et à côté il y a les autres. Les sadiques qui s'éclatent à blesser, qui trouvent ça hilarant d'entendre quelqu'un gémir de douleur. Je ne m'identifie pas à ceux-là. Je ne suis pas droite ni toute blanche. Mais si l'on mesure nos forces c'est pour s'élever un peu. Parce que dit moi quand, dans notre vie, on aura l'occasion de ressentir une adrénaline aussi forte, dans un quotidien d'employé de bureau ?» Elle s'arrêta un instant, esquissant un sourire. C'était comique qu'elle se mette à se faire à parler, parce que c'était loin d'être un grand discours moralisateur. Liberty détestait ce genre de choses alors elle était sûre de ne pas les reproduire. Elle voulait juste qu'on arrête de croire que c'était parce qu'on faisait partie d'un gang qu'on était superficiel ou mauvais. C'était un préjugé tellement humiliant. «On choisit pas forcément notre adversaire, aujourd'hui tu étais le prédateur, mais qu'est ce qui te dit que demain tu seras pas la pauvre victime ensanglantée traînant comme un déchet sur le bitume de la ville, te faisant ignorer par les passants ? Alors même si ça paraît irréaliste, dans les gangs il y a une justice. Tu peux pas blesser sans te faire blesser toi-même, même si c'est pas immédiat ça t'arrivera. À moi, à toi. Et même si "nous", on passe pour des racailles, des gangsters, des voleurs, des personnes mauvaises et pourries jusqu'à la moelle, je soutiens le contraire, parce que c'est faux. Tu crois pas Aisling, qu'on a tous une chance parfois incroyable parmi les gangs aussi fou que ça puisse paraître ?» Elle eut un large sourire presque tendre et à la fois amusé. Elle se moquait d'elle-même presque. C'était drôle de s'entendre dire ce genre de paroles si vraies, dans lesquelles on croit tellement.

Pourtant, elle s'empressa d'ajouter tout en passant de l'eau dans sa nuque : «Après ce ne sont que mes croyances et il y aurait de quoi débattre, j'détiens pas la vérité c'est sûr, mais que je pense être dans le droit chemin c'est… un choix.» Elle avait gardé son sourire, avant détendre ses bras devant elle, s'étirant. Liberty se demandait parfois ce que les gangs lui avaient offerts à elle. Au départ beaucoup de mépris, elle détestait ses gens, les prenait de hauts. Elle n'avait qu'une envie, passer ses envies dessus, toute la rage qu'elle pouvait avoir pour se défouler et montrait qu'elle n'était pas frêle, pas autant qu'on le pensait. Ensuite il y a eu le gang de son aîné, qui lui apprit quelques valeurs, ici et là. Sa colère contre les gangs est passée, elle a commencé à se reconnaître en beaucoup de personnes. Liberty a à cette époque, adorait être parmi eux, c'était un grand groupe, une grande classe. Pas une famille, mais une autre société totalement différente de celle se trouvant derrière les buildings marquant la différence entre les quartiers, les ethnies parfois plus. Après ça, une horrible cassure comme un éclat sur un miroir, elle est devenue solitaire parmi les gangs, s'amusant à les défier, même si elle devait en baver. À ce niveau-là, elle et Gregory se ressemblaient. Jusqu'à ce que ce jeune alchimiste fasse son gang et la défis dans les tunnels du métro. Et la voilà aujourd'hui dans un nouveau gang, à vivre avec les membres dans une villa se situant sur les hauteurs de la ville.

«Je me trompe peut-être, mais je pense pas que tu sois celle que tu prétends être.» Elle venait de se lever, sortant des bains avant de juste détourné sa tête vers la jeune fille qui était perchée sur son rocher, souriant. Elle ne l'avait en rien démasquée concernant Chronos, mais vu l'air triste qu'elle avait en parlant des gangs comparé à l'air hautain qu'elle avait il y a pas si longtemps, elle cachait bien sa sensibilité. Ça faisait sourire Thorn, pas vraiment par moquerie, ça l'amusait. Se dirigeant vers les vestiaires, elle rajouta juste avant de quitter cet endroit brumeux où une chaleur humide et vaporeuse régnait, une petite phrase anodine. «T'es peut-être plus sympathique que tu le laisses croire.» Elle se sécha ensuite avant de se rhabiller tranquillement les cheveux encore humides. Liberty quitta les sources sans un mot, enfilant calmement ses treks.

C. Lucrezia Feore
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