Misery Business

Misery Business est une forum RP inspiré par Air Gear. Dans un pays, bordé par la mer, cohabitent cinq villes aux traditions et aux croyances différentes. Pendulum en est la capitale, symbole de puissance, représentation de la folie des grandeurs de l'homme. Celle-ci s'étend des bas-fonds jusqu'aux limites du ciel, chaque classe sociale se partage une part. Mais parmi eux, se trouvent les gangs poussés à tous les excès. Entre mage, alchimiste, ou bien simple humain, il n'y a qu'une règle : être le meilleur.

“ Rappel à tous,
Le staff vous invite fortement à jetter un coup d'oeil sur ce topic : [#MAJ] qui est mit en annonce globale partout sur le forum. Il contient toutes les petites nouveautés et offres du forum, alors allez-y ! De plus,nous rappelons que les petites bonhonnes dans les ronds, juste au-dessus, sont les top-sites de MB. Alors votez mes petits ! 8D ”
14/01/12

“ Offre de la periode des fêtes. /!\
Pour tout les nouveaux venus sur le forum, nous offrons 15 points de réputation après validation de leur fiche ! Si ce n'est pas magique ça, comme noël.(Par exemple, encore 5 points et c'est une technique en plus, ou un rang supérieur. ~) [ #Système de réputation ]   [ #Boutique de point ]
28/12/11

“ Réouverture, enfin.
Après quelque litre de sueur provenant du staff (eurk e_e), MB peut enfin vous ouvrir ses portes. Tout beau, tout neuf, on espère pronfondément que ce dernier vous plaira plus que l'ancienne version. [ #Plus d'information ]
27/12/11




“ Misery Business, c'est pour bientôt !
L'attente aura été longue, quelques mois, mais après avoir trouvé le temps on revient enfin. Souriez un peu, le plus gros est fait.Il reste encore des détails à paufiner mais ça ne prendra pas beaucoup de temps. Avant Mercredi 28, promis ! ”
25/12/11

rumeurs ;









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Contexte réfléchi par l'ensemble du staff et écrit par Lucrezia & Lullaby. Design produit par Jay, tout comme le codage avec une aide de l'extérieur. ©
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Dark fantasy. libre.

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MessageSujet: Dark fantasy. libre. Dark fantasy. libre. Icon_minitimeVen 3 Fév - 15:51

    Gueule d'ange. Gueule de bois.

    J'ouvre les yeux, mais je les referme aussitôt. Mes yeux brûlent sous les rayons de soleil, j'ai l'impression d'avoir les yeux passés sous gaz lacrymogène, c'en est affreusement douloureux. Je gémis faiblement et me tourne dans mon lit. Mais c'est curieux. Le soleil ne rentre pas chez moi étant donné que mes fenêtres et volets sont toujours fermés. La matière du lit est aussi différente de la mienne. Je panique, je ne comprends pas, je ne sais pas où je suis. J'ouvre difficilement un œil et regarde autour de moi. Non, je ne connais décidément pas cette maison, je ne suis ni chez moi ni chez quelqu'un que je connais. Un parfait inconnu. J'espère que je ne me suis pas fait violé, déjà que se faire agresser par le soleil n'est pas la sensation la plus agréable. Je regarde autour de moi, une photo. Une femme. Une femme? Tant mieux. C'est déjà ça, je ne suis pas tourné gay durant un de mes trips. Et je ne me suis pas fait violé par une femme, une jolie femme qui plus est. En espérant qu'ici soit sa maison et pas celle de son stalkeur psychopathe.

    J'allume la télé. Rien.
    Je vais me débarbouiller le visage et je fais un tour dans la cuisine. Je prends une pomme et la croque à pleine dent. Putain, je ne sais pas où je suis mais la vue par la fenêtre est splendide. Elle doit être friquée, celle qui habite là. Je me suis tapé une riche bonnasse alors? Ou alors pas du tout. Je n'ai peut être même pas baisé, qu'est ce que je peux en savoir? Et si c'était une hermaphrodite ou qu'elle avait une bite? Comment suis-je censé savoir que je ne suis pas dans la réserve d'un malade mental qui veut m'assassiner pour une quelconque raison lambda? Je frissonne à mes propres pensées, je me dis que je deviens vachement glauque quand je suis tout seul et que je réfléchis à ce qui m'arrive. D'ailleurs, j'ai fait quoi hier? Qu'ai-je pris exactement?

    J'ai des trous. Mais j'essaye de reconstituer la journée d'hier. Malgré tout, je me souviens du matin. Flash, je suis passé chez Ul pour aller chopper de la mescaline, et je suis resté un peu à discuter avec. D'accord, je le note sur un bout de papier. Flash, je suis rentré chez moi pour tenter deux ou trois expériences que j'avais en tête, maintenant j'ai oublié ce que j'ai fait mais je l'ai sûrement noté dans mon carnet de bord du labo. Flash, j'ai fait un petit bordel avec la mescaline procuré chez Ultaer. J'ai pris la seringue, j'ai fait comme d'hab. Flash, je suis dehors en train de discuter avec des paons. Flash, je suis dans la rue, dans le froid, en me gelant les couilles, dans un merveilleux pays remplis d'hamburgers et de frites. Flash, j'ai un malaise, je m'évanouie. Flash, quelqu'un m'emmène. Flash, on me soigne. Si mes flashs sont corrects, alors, j'en conclue que je n'ai ni baisé, ni bien modifié la mescaline. Quelqu'un m'a tout simplement ramené chez elle parce que j'étais en trop mauvais état, j'ai dormi toute la nuit ici. Et je n'ai toujours pas croisé la personne chez qui je suis.

      — Putain...


    Soupir. Et je me recroqueville dans le lit dans lequel je m'y suis ré-installé. La porte s'ouvre.

      — Merci beaucoup, euh. Ton nom. Et. Ton lit est confortable.


    Manière de dire que oui je suis terriblement désolé de la façon dont j'ai été pathétiquement recueilli ici et un énorme merci de toute la bonne hospitalité qu'on m'a offert là. En espérant que ce ne soit pas le violeur psychopathe qui veut m'assassiner. Prions.

Ether H. Empolham
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MessageSujet: Re: Dark fantasy. libre. Dark fantasy. libre. Icon_minitimeLun 6 Fév - 20:52

[ ben, je sais que Luce avait parlé de prendre ce rp, mais puisqu’elle est absente, je prend la liberté de répondre 8D (because le rp, c’est le bien)]

Katarina était dans un état d’agitation indéfinissable. Ce soir-là, tard, alors qu’elle trainait dans les rues avec son chien, elle était tombé sur un jeune homme (mais pouvait-on encore le qualifier d’homme ?) plutôt (très) mal en point. Elle ne savait pas ce qu’il avait prit (ne voulait pas réellement le savoir), mais elle l’avait ramassé dans un très sale état. Dans un état ou on préfère en général laisser les gens, et changer de trottoir. Mais Katarina savait trop ce qu’il arrivait à ces gens-là, et autant par compassion que par pitié, et également parce que le chien avait décidé de faire ami-ami avec le drogué à grand coups de langues, elle avait préféré le trainer jusqu'à chez elle. Rien que cela, elle l’avait déjà regretté. Avec sa carrure à mi-chemin entre l’adolescente anorexique et le moustique volontariste, ramener le jeune homme jusqu'à chez elle n’avait pas été une mince affaire. Autant vous dire que le monter jusqu’au troisième étage avait relevé du calvaire, et avouons qu’avoir un chien presque aussi gros qu’un poney l’avait bien aidé. Mieux vaut passer les détails, mais après avoir enfin réussit à monter le jeune homme sur le lit, la pauvre Katarina, qui exécrait tout contacts physique, en particulier avec les hommes, était en proie à une agitation totale, proche de la crise de nerf. Sa seule envie était de laisser le garçon là, de ne pas retourner dans cette chambre, quitte à le laisser crever là, car elle préférait savoir un cadavre sur son lit qu’un homme drogué.
Elle ne voulait pas retourner dans sa chambre. Elle marcha de long en large pendant au moins une demi-heure, puis retourna désespérément tous ses tiroirs à la recherche d’un paquet de cigarettes. Enfin elle le trouva, au fond d’un obscur tiroir. Installée à une fenêtre, elle en tira de longues bouffées, la tenant du bout de ses doigts un peu tremblants. Doucement, elle envoyait les volutes de fumée au dehors, vers les étoiles.
Ce ne fût que lorsqu’elle eu fumé la cigarette jusqu’au mégot, et envoyé les cendres dans la petite cour intérieur du bâtiment qu’elle se rendit compte qu’elle n’avait jamais fumé de toute sa vie. Stupéfaite, elle regarda ses doigts, qui de fait, se remirent à trembler. Enervée contre elle même et contre l’imbécile heureux qui cuvait ses substances bizarres sur son lit, ainsi que contre beaucoup d’autres choses, elle décida d’aller se calmer les nerfs à l’air frais. Sèchement, elle appela son chien, et entama une seconde balade nocturne, en se promettant cette fois ci de ne pas ramasser de semi-cadavre sur le bord de la route. Pourquoi, mais pourquoi donc n’avait-elle pas simplement songé à appeler une ambulance. Etait-elle belle et bien la Katarina qui savait garder la tête froide ? Elle en doutait un peu.

Longtemps, elle parcouru toutes sortes de rues, découvrit des ruelles au hasard, fit des détours tous plus longs les uns que les autres pour ne pas rentrer. Comme lorsqu’elle était petite, et qu’elle ne pouvait pas rentrer à cause d’un client de sa mère trop alcoolisé. Elle s’installa dans un petit parc où elle passa sans doute plusieurs heures à lancer un bâton à son chien. Jusqu'à ce qu’elle ne sentent plus aucune partie de son corps, jusqu'à ce que le gros chien lui-même fût fatigué d’aller chercher ce bout de bois, lui qui était pourtant si endurant.
Alors seulement, et doucement, elle reprit le chemin de son appartement, qu’elle ne pouvait tout de même pas abandonner à l’imbécile qui y séjournait.
En tournant la poignée de sa porte, elle avait l’espoir qu’il serait parti de lui-même. En entrant dans la pièce à vivre, son espoir s’envola en constatant qu’il manquait une pomme. Oui, juste une pomme. Mais Katarina était assez organisée pour détecter ce genre de chose pourtant minime. Chez elle tout était à sa place, et pas ailleurs. Cela expliquait d’ailleurs en partie qu’elle ai mis un certains temps à trouver un paquet de cigarette. Sans doute faisait-il partie de toute une panoplie d’objets inutiles qu’elle avait récupérés à la mort de sa mère. Ne sachant pas quoi en faire, tous s’étaient fait oublier au fond d’un tiroir.

Katarina se résolut à aller vérifier dans la chambre si tout était en ordre, et si aucun cadavre ne salissait le plancher. La main sur la poignée, elle se ravisa. Elle prit une feuille et un stylo, puis revint vers la porte, à laquelle elle frappa. Toutefois, étant chez elle, elle n’attendait pas exactement de réponse.
— Merci beaucoup, euh. Ton nom. Et. Ton lit est confortable.
Bref au moins il était –presque- poli. Avant de lui répondre, Katarina pris soin de renverser le cadre photo, de sorte que le sous-verre soit face au bois de la commode. C’était une photo de jeunesse de sa mère, et autant dire que ce genre de détail privé ne concernait guère le drogué.
Avec son regard de femme-enfant-rapace, elle le dévisage. Rien de bien exceptionnel. Brun, avec la figure du drogué, à un tel point que c’est limite si ça se sent pas au nez.
« Lénina Tamplin. Pour le lit je le savais déjà, c’est le mien à la base. »
Avec la voix froide et cassante qui la caractérise dans ses mauvais jours, quand elle à affaire à une personne qui lui semble…indigne. Le mensonge, ça la gène pas. Il n’a pas à savoir qui elle est. D’ailleurs elle dit ça avec un naturel indiscutable.
« par contre il va falloir qu’on s’explique parce que nul n’est supposé ignorer la loi, et que la loi dit que la drogue, c’est dangereux et interdit. Nom et prénoms. »
Elle prend bien en main son stylo, lève vers lui ces yeux dénués de sentiments, qui contrastent si fort avec son corps de pauvre gosse maladive. Elle a cette vois cassante comme une barre d’acier qui romps sous le gel.
Il y en a qui ont de la chance, d’autres qui n’en n’ont pas. Lui n’en a définitivement pas.

Katarina Jones
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MessageSujet: Re: Dark fantasy. libre. Dark fantasy. libre. Icon_minitimeSam 11 Fév - 10:51

    Lénina. Un joli nom qui lui allait bien. Je l'ai regardé, j'ai bêtement souris parce qu'elle venait de casser toute l'ambiance reposante que je venais d'installer avec ma seule et unique phrase. Pas de bonjour, pas de tentative de drague cependant. C'était tout à fait donnant-donnant. Mais elle ne semblait pas de bonne humeur. Ou alors elle était tout le temps comme ça. Je lui ai lancé un regard plein de pitié, laissant sur mon visage un sourire diaboliquement enfantin. Ce sourire n'a pas disparu quand elle s'est remise à parler, bien que ce soit à mon désavantage. Que ce soit à mon comble et à mon cauchemar même. Elle se prenait pour un flic, j'ai trouvé ça mignon. Enfin, je pensais pas qu'elle en était vraiment une, elle avait pas la tête à être un putain de flic. Je l'ai donc simplement prise à la rigolade et j'ai haussé les épaules négligemment. Je n'aurais peut être pas dû. J'ai juste planté mon regard dans le sien et j'ai fermé ma gueule, l'observant, la fixant, la détaillant du regard. 

    Je l'ai regardé longtemps sans rien dire. J'ai pas voulu ouvrir la gueule une fois parce que j'ai pensé que ça allait casser cette confrontation de regard, étonnement magique. Je me suis lève, je m'étire, je bâille. Je vais vers la jeune fille, puis je lui tapote la tête. Oui, une des gourdes de ma vie. Elle me paraissait trop jeune, trop fragile et trop tendre pour pouvoir être vraiment flic. À vrai dire, je n'avais même pas pris ses mots au sérieux. C'est pour cela que je viens de faire une belle grosse merde. J'ai ajouté en lui tapotant la tête que. 

      — Une jolie fille comme toi ne devrait pas être aussi froide.


    Provocation pure et dure, bien que ça soit loin de mes intentions, bien loin même. 

      — La prochaine fois, évite de ramasser des inconnus pour les ramener chez toi, comme moi en fait - je me pointe du doigt, et je fais mine de réfléchir pour trouver une bonne phrase d'exemple qui la ferait dégouter de sa bonne action, c'est un peu comme... ramasser la merde qui ne t'appartient pas, tu vois? Tu prends des risques.


    Je le conçois. J'ai été sauvé par elle. On aurait pu me laisser, je me serais alors fait écraser dessus, pisser dessus, cracher dessus, coller des chewing-gum dessus. En quelque sorte, Lénina avait tout fait en tant qu'âme charitable. Mais honnêtement, je n'avais pas envie qu'un jour elle tombe sur un gros pédophile pervers s'imaginant des choses sales. Puis je lui offre mon plus grand sourire. Je vais chercher mon pull sur le lit et le met. En attendant, je continue de parler, étant donné que la demoiselle ne semble pas vraiment l'être. En quelque sorte, j'essaye de me justifier par rapport à ma précédente prise de drogue.

      — Ce n'était pas de la drogue. Mais de la mescaline. C'est un produit médicinal.


    Je regarde par la fenêtre, et je repose mon regard sur la jeune fille. 

      — Ne pense pas que je me drogue.


    Faux. Totalement faux. Mais j'essaye seulement de me faire passer pour un mec bien, même si je sais que ma crédibilité tend vers une valeur négativement infinie. Mon visage est ravagé par l'abus de produits illicites, et quasiment tout mon quartier comme les autres quartiers savent que je fais partie des gros dealeurs du pays. Je mens terriblement mal, mais soit. Pour une fois que je trouve quelqu'un de sincèrement charitable qui, j'imagine ne va pas me juger pour ce que je fais. Je suis un chimiste qui a quand même besoin d'argent. Je dois quand même vivre, bien que ce soit au dépend de mes mauvaises actions que e considère bonnes. Ah, et j'ai oublié de me présenter. Je blablate, mais je reste quand même un squatteur impoli, c'est ce qu'elle va sûrement penser, la pauvre petite.

      — Oh, et Ether Empolham, pour vous servir.


    Je lui fais un clin d'oeil et une petite courbette pour la forme. Je ricane et je me relève.

Ether H. Empolham
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MessageSujet: Re: Dark fantasy. libre. Dark fantasy. libre. Icon_minitimeLun 13 Fév - 20:54

C’est totalement insupportable. Est-ce de la provocation, de l’ignorance, ou de la bêtise ? Efface ce sourire de ton visage, il n’est pas de circonstance.
Katarina n’aime pas ne pas être prise au sérieux. Elle laisse s’installer ce jeu de regard, car c’est un jeu auquel elle sait jouer. C’est même un jeu auquel elle a l’habitude de gagner. Longtemps, ils sont là, comme deux chiens de faïence, à se regarder inutilement. Je te vois, tu me vois. Pourras-tu lire en moi ? Non, non car elle y fait bien attention. Ce qu’elle lui montre, ce sont ces yeux là, ceux qui font dire à beaucoup qu’elle est insensible. Peut-être même qu’ils ont raison lorsqu’ils le disent.
Soit gentil et baisse les yeux, tu ne comprendras pas la gravité de ta situation en me regardant ainsi. Baisse les yeux car je n’ai rien à t’apprendre. Et puis non, il ne les baisse pas. Katarina elle n’aime pas ça. Elle a l’habitude d’avoir de l’autorité sur les personnes qui l’entoure. Le jeune homme, là, il lui échappe totalement. Chaque minute qui passe la rend plus nerveuse. Elle en tremble. Trois fois rien, juste un léger tremblement dans le petit doigt droit, mais c’est déjà tellement plus que d’habitude. Mais ou est donc la femme si sûre d’elle ?

Il détourne le regard, elle, elle est trop perturbée pour réagir vite, il s’est approché d’elle, et lui tapote la tête en disant quelque chose. Elle ne sait pas quoi, une seule pensée arrive, tout son corps et toute son attention sont tendus vers un seul but : se dégager, éviter le contact. Elle est trop, beaucoup trop tendue pour supporter le moindre contact physique, surtout avec un homme. Ce n’est pas avec un sursaut mais avec un spasme qu’elle soustrait son corps aux mains du jeune homme. Elle fait quelque pas en arrière pour creuser l’espace avec le garçon, et même si elle se tient bien droite, elle a les jambes en coton.
Ses mots finissent pas l’atteindre. Jolie fille, prendre des risques… Il ne la prend pas au sérieux, il ne la croit pas. Pourquoi ? Katarina ne comprend pas, parce que d’habitude, avec son attitude si froide et insensible, elle intimide, elle se fait haïr, bref, elle fait oublier son apparence chétive. Réussir à faire peur, c’est sa revanche personnelle. Sa revanche sur son corps, sa revanche sur sa vie, sa revanche sur la société. Parce que peu importe ce que la vie à fait d’elle, elle réussit à se faire respecter, même si elle vient des bas-fonds, même si elle ne dépasse pas le mètre cinquante. Avoir quelqu’un qui la prend pour une petite fille en face, c’est comme avoir une arme sans chargeur. Pourquoi ne peut-il pas se rendre compte de sa situation ?

Et puis elle ne peut pas faire grand-chose d’autre, alors elle continue à lui répondre avec la froideur d’un iceberg, avec une voix cassante et dénuée de sentiments, plus impitoyable que la lame de la guillotine lorsqu’elle tombe sur le cou du condamné.
« Peu importe pour les risques, sache que la non assistance à personne en danger est un crime. Aucun citoyen n’a le droit d’en laisser un autre dans une situation qui présente un danger lorsqu’il peut faire quelque chose. »
Elle récitait presque un texte de loi. Voilà, voilà, je t’ai ramassé pour être conforme à la loi, pas par charité, pas par compassion, pas même par pitié. En vérité elle n’a pas pensé à cela en l’aidant. Elle a pensé au cri déchirant d’une mère, qu’elle a entendu il y a longtemps de cela. Elle a pensé « quel âge a-t-il ? ». Elle a pensé à ces ombres au coin de la rue. Elle poursuit, comme pour se convaincre elle-même :
« Je ne suis pas juge, seule la loi peut décider de ton sort suivant la gravité de tes actions. En te laissant dans une situation dangereuse je t’infligeais une peine que je n’avais pas le pouvoir de décider. »
Sa voix est froide et posée. Tu vois ? Tu vois bien que je ne suis pas juste une personne naïve et charitable.

Mais il continue, continue, continue à parler. La courbette et le clin d’œil, c’est plus perturbant que tout au monde, c’est beaucoup trop familier, absolument pas sérieux. Ça y est, Katarina a toute la main qui tremble. Elle pose la feuille et cache sa main derrière son dos, pour pas que ça se voit. Ce n’est pas un tremblement fort. Peut être même qu’une fois débarrassée de la feuille, ça ne se voit plus du tout. Mais du coup, quand il lui donne enfin son nom, elle ne peut pas l’écrire. Tant pis, elle tâchera de le retenir. Ether Empohlam. Elle entend un curieux écho dans un coin de son esprit. Casier judiciaire ?
En attendant, elle garde partout ailleurs une contenance parfaite. Plus que jamais, elle ressemble à un prédateur. Sa voix elle-même réussit à être posée.
« Il en faudra plus pour me convaincre que tu ne te drogues pas » dit-elle en regardant le visage ravagé du jeune homme. 18 ans ? Peut-être moins. Jurez moi que non, ce serait trop horrible. « Et aussi, médicinal ou pas, le tout est de pouvoir présenter l’ordonnance qui va avec. Le problème réside aussi dans le fait que tu étais dans un espace public. Ton cas entre donc dans une affaire de santé publique, et de toute façon, aucun médecin responsable ne laisse un patient livré à lui-même avec des substances du genre. Alors tu vas aussi me donner le nom de la personne qui t’a prescrit ça. »

Elle n’espère pas vraiment qu’il lui dise aussi facilement. Mais elle finira par le savoir. En attendant, elle décoche un regard de charognard au garçon.
« En espérant que tu commences à me prendre au sérieux. »C’est presque une gamine en train de dire « t’as vu comme je suis forte », mais elle s’en fiche, elle veut qu’il arrête de la voir comme une petite fille.

Katarina Jones
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MessageSujet: Re: Dark fantasy. libre. Dark fantasy. libre. Icon_minitimeMar 14 Fév - 22:46

    Son ton froid me donnait des frissons dans le dos, comme si son aura dégageait quelque chose de frais, comme si elle était un frigo. Et à vrai dire, je me suis simplement dit que sa fraicheur pourrait faire des heureux pendant une période à haute température. Aussi con soit ma pensée, je n'arrivais pas à me faire l'image d'une femme dure, sévère et respectée dans cette jeune fille qui parait si candide et mignonne. À ses mots, j'ai de nouveau ricané. Je ne la prends absolument pas au sérieux, c'est juste un jeu vicieux dans lequel je me fais traîner. Juste un jeu. Alors je joue le jeu, j'ai décidé de lui faire plaisir et de ne pas la frustrer en la traitant d'autiste. D'ailleurs, je suis loin de vouloir lui dire ça. D'un côté, elle me fait peur. D'un autre, je comprends son point de vue. Lui prouver que je ne me drogue pas est impossible, parce que ce serait mentir, et je fais un très mauvais menteur. De toute façon, mon visage me trahi. N'importe quelle personne dirait que la drogue c'est mal, même si ce n'est en aucun cas ma morale et ma raison. Cette jeune fille a l'air censée, et droite, et correcte. Sa froideur me fascine toujours autant, je me demande comment elle a pu perfectionner cette maitrise de son sang-froid alors qu'elle parait si jeune ? 

    Je lui souris encore. C'est peut être ce qu'il y a de mieux à faire. Je laisse échapper quelques soupirs de rire, mais c'est tout. Et je l'écoute parler. Je trouve ça toujours aussi mignon de sa part. Le nom de la personne m'ayant prescrit la mescaline ? Personne ne me la prescrit puisque c'était du trafic pur et dur, du détournement de substance légale, à proprement parler. C'est d'ailleurs Ul, qui me fournit en produits médicinaux. Chic type. Je ne vais sûrement pas donner son nom, bien que ce soit un jeu, j'ai le droit d'avoir envie de garder quelques secrets. Elle veut peut être aussi la marque de mon sous-vêtement, ou encore... 

      — Tu veux aussi savoir le nombre de fois où je vais aux toilettes par jour ? La couleur de mes chaussettes ou mieux, pendant combien de temps je me masturbe ?


    Non, ça ne me gêne pas, je ne suis pas du genre à être gêné de parler de choses qui fâchent en général. Je suis assez ouvert et j'aime bien perturber les gens, l'opinion public. Et puis elle me dit qu'elle espère que je la prends au sérieux. Je la prendrais bien tour court, mais au sérieux sûrement pas. D'ailleurs, je la fixe, petit sourire mesquin au coin des lèvres et je lui tire la langue. 

      — Absolument pas. Maintenant que tu l'as dit, je n'ai même plus de doutes.


      — Tu sais, ton masque de femme froide est trop épais pour toi. Tu devrais l'affiner, sinon tu ne seras que de moins en moins crédible. Conseil d'ami.


    Provocation. En réalité je sais qu'elle est sérieuse. Mais moi, je n'aime pas les gens trop sérieux. Surtout ceux qui sont superficiellement sérieux. Je sais qu'elle est capable de faire tomber son masque avec moi. Je ne compte pas sortir de là avant d'avoir vu son vrai visage. 

      — Je suis sûr que tu serais mignonne si tu enlevais ce masque. Arrête donc de te cacher, avec moi ça ne passera pas inaperçu ma jolie.


    Ça ne passera pas inaperçu tant que tu n'auras pas été sincère au moins une seule fois avec moi. J'ai confiance en mes capacités de socialisation. Évidemment.

Ether H. Empolham
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MessageSujet: Re: Dark fantasy. libre. Dark fantasy. libre. Icon_minitimeMer 15 Fév - 17:09

Masturbation. Quelle horreur. Ne me parles pas de ta vie sexuelle, je ne veux rien savoir. Katarina se mort la lèvre et fronce le nez, dégoutée. Elle a devant les yeux les images de ces hommes, qui venaient voir sa mère le soir, et qui n’étaient jamais les mêmes, et qui la dégoutaient tous plus les uns que les autres. Elle a presque la nausée. Pourquoi fallait-il qu’il parle de ça ? Elle ne veut même pas y penser, ne veut plus le regarder. Surtout ne pas imaginer aussi. Elle se recule encore, pour être bien sûr de ne pas être à sa portée, comme si il était soudain devenu un tas d’ordure.
Non décidément, il ne la prendra pas au sérieux. Et ça se voit. Il continue à rire de ce qu’elle dit, encore et toujours. Sérieusement, c’est pas possible, il en a encore dans le sang, il a pas remis les pieds par terre. Il la prend pour une gamine, mais Katarina n’a pas l’intention de lui dire son âge. Ça ne le concerne pas, et puis il ne la croirait pas. Pour lui prouver, il faudrait montrer un papier d’identité sur lequel est noté noir sur blanc JONES Katarina. Et puis c’est une question de fierté, elle n’a pas à prouver quoi que ce soit à ce type. Mais ça fait mal, d’être considérée comme ça. Parce qu’elle n’est qu’un corps avec une carrure de moustique anorexique, sans force. A quoi équivaut son rang de lieutenant ?

Elle à 12 ans, elle est roulée en boule sous ses couvertures. Elle a les larmes aux yeux et se bouche les oreilles. Recroquevillée comme un petit animal à l’agonie, elle tremble si fort que ses genoux heurtent sans arrêt son menton.

Ça fait mal, ça fait mal de se dire qu’elle n’est pas grand-chose de plus que cette petite fille là. Et puis lui c’est juste un grand garçon qui se moque. Aucune importance, elle l’aura. Le prochain arrêt de ce ‘grand garçon’, c’est la garde à vue, parce que finalement ce n’est pas avec des sourires qu’il va détruire son grade. C’est ce qu’elle essaye de se dire, car après tout, quelle autre issue y a-t-il ? Sa force ne réside pas dans son physique, mais plutôt dans le petit revolver à sa cheville. Evidemment qu’elle l’a sur elle, jamais elle ne se promènerait désarmée avec un inconnu chez elle, elle est trop parano pour ça. Et puis il y a aussi le chien à côté. Assez gros pour faire peur à n’importe qui, mais en même temps, il n’est pas un chien des forces armées, mais juste un animal de compagnie. Pas moyen qu’elle lui demande d’attaquer. Mais pour le moment, elle est toujours perturbée qu’il échappe tant à son autorité. Elle se sent ébranlée.

« Je n’ai pas l’habitude d’avoir des amis drogués. Et encore moins d’écouter leurs conseils.» pour le coup la voix n’est pas froide mais méchante. Parce que ça l’énerve de dire ça. Et Ultaer, c’est quoi ? C’est pas un ami peut-être ? C’est pas un drogué peut-être ? D’accord, on oublie Ultaer, la situation était différente. Non, en fait c’était exactement la même. De toute façon il est son talon d’achille, sa contradiction la plus douloureuse.

De quoi, de qui ? Etre mignonne ? Et puis quoi encore ? Personne n’en a moins besoin qu’elle.
« Je te laisse trois minutes pour comprendre l’inutilité de ce que tu viens de dire, le temps d’un coup de téléphone. » A la police. Ou le grand retour de la voix de marbre. Mais pour atteindre le téléphone, il faut sortir de la pièce, pour sortir de la pièce, il faut passer à côté du jeune homme. Même pas envie. Masturbation. Quelle horreur, sort toi ça de la tête.
Et un pas en avant, un. Et cette main qui n’a pas cessé de trembler, cachée derrière son dos.

Katarina Jones
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MessageSujet: Re: Dark fantasy. libre. Dark fantasy. libre. Icon_minitimeJeu 23 Fév - 18:40

    Mon sourire disparait. Rapide calcul mental. Combien avais-je de chance de tomber sur une flic alors que j'étais dans un lieu assez égaré, près de chez moi, et en plus qui me ramène chez elle par, que disait-elle, pitié? Je commence à me demander si je dois vraiment penser à me pendre ou tout simplement m'enfuir et essayer de ne plus jamais la croiser. D'ailleurs, en parlant probabilités, combien ai-je de chance, actuellement, en ce qui concerne la réussite d'une fuite inopinée? Presque zéro. Je suis encore en pleine descente de ma précédente prise, j'ai les jambes en cotons, cette fille ne doit sûrement pas être flic pour rien. Bon, cette fois, essayons d'être rusé. J'arbore fièrement un nouveau sourire vers elle. Elle m'a l'air comme traumatisée, comme choquée et comme pétrifiée de ma présence. Ce qui est ici, un bon point pour moi.
     
    Admettons que je puisse la duper. Admettons que je puisse l'enrôler dans mon piège. C'est ce que je vais tenter. Tentative de manipulation, tentative d'utiliser sa tête et non son corps. Je lui souris toujours et encore. Ma vie en dépend. Faut que j'essaye de me montrer sympa. Sinon, j'imagine que ça va être directement la taule. La taule, quelle horreur. J'aurais pas du tout aimé être claustrophobe. Je la regarde, et je regarde autour de moi. Vérification de l'état des lieux. À priori sa maison est normale, je pourrais tout à fait l'attacher et trouver les clefs pour pouvoir me sortir de là. Le problème, c'est que je n'ai pas non plus envie de faire trop de mal à cette petite. Son intention première fut quand même de me sauver et non de me condamner. Et ça me ferait passer pour coupable, je dois plaider mon innocence jusqu'au bout, dans ce cas. Mon vieux attend de moi à ce que je termine son travail. Je dois poursuivre ses études et réaliser son rêve, c'est tout ce que je demande. 

    Et une idée me vient en tête. Puis-je utiliser ses sentiments quelques instants? C'est une bonne idée, de toute façon, c'est une question qui ne la concerne pas. Mais je pense que si j'utilise mes sentiments fondées sur elle, elle veut se faire berner. Je ne peux pas aller en taule, j'ai un rêve à réaliser. Et je dois le faire. Je ne peux pas me permettre d'abandonner le labo que le vieux m'a laissé. D'accord, on va essayer les larmes sur cette dite Lenina. Mon sourire s'efface, et je laisse mon visage sérieux faire surface. 

    — D'accord. T'as gagné. Je me drogue. Je suis chimiste, donc aussi fabriquant, testeur et vendeur. Je ne suis pas un simple consommateur amateur.

    Pause. Soupir.

    — Mais je t'en supplie, pas la taule. Je sais que tu dois le faire. Je ne sais pas bien pourquoi je le mérite mais, pas la taule.

    Une pause, de nouveau. Moulin à parole déclenché.

    — La taule, c'est l'abandon de tout un rêve, construit sur deux générations. La taule, c'est quitter mon labo, labo de mon vieux.

    Ouais bon. Elle est pas censée savoir que mon vieux est mort. Mon vieux, alias le pépé chimiste qui m'a élevé. Triste et plein de remords, je n'ose pas aborder sa mort. Certes, je suis en plein complot dans le but de l'adoucir. Seulement, mes mots sonnent étrangement sincères, parce qu'ils le sont. 

    — Je ferais tout ce que tu voudras. Tire moi dessus, crève moi, tout sauf la taule. 

    — Deal?

Ether H. Empolham
Ether H. Empolham

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